L’idéal est d’utiliser la bouillie bordelaise avec parcimonie, en réservant son usage à des situations très délicates, comme le mildiou sur les pommes de terre, les tomates, les fraisiers, les arbres fruitiers ou la vigne. Si vous souhaitez l’employer à titre préventif, faites-le lorsque la température est douce et que la météo voit alterner averses et éclaircies, puisque ce sont des conditions idéales pour le développement du mildiou, une maladie particulièrement sensible à ce produit.
Cependant, il ne faut pas abuser de la bouillie bordelaise afin de ne pas perturber l’équilibre environnemental de vos plantations et de préserver l’intégrité des sols. Si vous devez faire face à la cloque du pêcher, difficile à soigner et à traiter, l’idéal est d’avoir recours à la bouillie bordelaise en quantité limitée, idéalement à titre préventif.
De manière générale, la bouillie bordelaise doit être appliquée sur les fruits et légumes en avril/mai, en renouvelant l’opération tous les 15 jours jusqu’à l’approche des périodes de récolte. Pour les arbres fruitiers, l’application doit être faite en février, après la taille, et là aussi renouvelée tous les 15 jours pour cesser dès les premiers bourgeons. Dans tous les cas, il est important de limiter la quantité utilisée pour préserver les bactéries et champignons indispensables à la bonne santé de vos plantations.
Après utilisation de la bouillie bordelaise, du cuivre arrive sur le sol par ruissellement. Aussi est-il indispensable de réensemencer le sol avec des bactéries et des champignons naturellement présents dans le fumier et le compost (Végéthumus, lombricompost, fumier de cheval…) pour redonner de la vie organique à votre terrain.
Enfin, dans de nombreuses autres circonstances, les fongicides à base de purins, de bicarbonate de soude ou de soufre sont suffisamment efficaces et doivent être privilégiés pour ne pas dénaturer vos cultures.
Comme pour bien des produits, le bon usage est primordial pour la bonne santé de vos plantations !